Le musée du Grand-Pressigny – entièrement rénové en 2009 – est l’un des plus anciens consacré à la Préhistoire en Europe. Par la richesse de ses collections et son statut de « Musée de France », il constitue un établissement emblématique de la Préhistoire française.
Avant le musée
Des érudits locaux sont à l’origine de la création du musée. La commune du Grand-Pressigny est le lieu de résidence des amateurs passionnés qui découvrent, à la fin du 19e siècle, les premiers témoins des ateliers de taille néolithiques. C’est donc tout naturellement qu’ils rêvent d’un musée dans ce village.
Le docteur Auguste Léveillé (1805-1880) est la première personne à s’intéresser à la nature et à la date des vestiges découverts au Grand-Pressigny.
En 1883, la découverte d’un dépôt de plus cent lames aux Ayez, à Barrou, témoigne pour la première fois de l’activité des ateliers et du savoir-faire des tailleurs du Néolithique.
En 1910, le congrès Préhistorique de France réunit à Tours la fine fleur des archéologues français qui viennent en excursion au Grand-Pressigny.
1922 : Le musée ouvre dans les locaux de la mairie
Le premier musée ouvre, en octobre 1922, dans les locaux de la mairie. Les collections, qui donnent lieu à la publication de catalogues, sont rapidement classées Monument historique. L’association des Amis du Musée du Grand-Pressigny, encore très active aujourd’hui, est créé en 1935. (https://sites.google.com/view/amgp-grand-pressigny/accueil) – (JO du 12 juillet 1935).
1954 : Transfert d’un énorme polissoir néolithique
Transfert du polissoir des Bordes, dit la « Pierre Birette », depuis le Petit-Pressigny jusqu’à la cour du château où il se trouve encore de nos jours (lien vers le film de ce transfert : http://memoire.ciclic.fr/11586-activites-au-musee-de-prehistoire-du-grand-pressigny, à partir de 2’12).
1955 : Le musée s’installe au château
Le public a accès aux collections provisoirement installées au rez-de-chaussée de la galerie Renaissance, aménagement de la galerie haute.
1991 : Le musée se modernise
Réaménagement complet de la galerie Renaissance et modernisation du parcours muséographique grâce à l’arrivée de reconstitutions visuelles.
Fin 2004, l’État apporte un soutien appuyé à la relance du projet de réaménagement et de rénovation.
Le musée aujourd’hui
Après deux ans de travaux, le musée ré-ouvre en 2009, les visiteurs découvrent un nouvel espace moderne qui s’appuie en partie sur les ruines de l’ancien logis du château, visibles depuis les espaces d’exposition. A l’extérieur, les lignes modernes construisent une nouvelle perspective avec la galerie Renaissance dont on profite depuis la cour d’honneur.
Une fois passée la grande porte, l’intérieur ouvert dévoile d’emblée sa vocation de pont entre les époques, avec des pans de construction contemporaine qui jouxtent les vieilles pierres du château, les espaces d’exposition temporaires et de grandes ouvertures permettant de profiter des vues sur le donjon, la galerie, la cour d’honneur et les paysages environnants.
Réalisée par l’architecte Bernd Hoge, cette intégration a été distinguée par son caractère remarquable et innovant dans le cadre du premier panorama régional de l’architecture contemporaine de la région Centre Val de Loire.